Comment ne pas passer inaperçue [Kay'

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Je venais d'arriver devant mon lycée. Enfin l'établissement qui me servirait de refuge tout en étant source de condamnation. Jamais cet établissement serait mon lycée, je le refusais catégoriquement. J'en avais déjà un et il n'attendait qu'une chose comme tout ceux qui y étudiaient : que je revienne. D'accord, c'était quelque peu vaniteux que de dire cela mais c'était ce que moi j'avais besoin. J'avais besoin de rentrer chez moi. Ce n'était pas la première fois que je venais ici bien entendu. J'étais venue hier dans l'idée de me faire renvoyer avant même d'y être officiellement inscrite mais bien évidemment toutes mes résolutions s'étaient envolées. Je devais l'avouer : j'étais trop gentille. Cela me poursuivrait toute ma vie. Pourquoi est-ce que je ne pouvais pas me montrer insupportable? Désagréable et horriblement méchante, sans cœur comme la plupart des gens ici? C'était une question existentielle et je n'avais aucun mot pour formuler ma réponse. J'étais faite comme cela ainsi soit-il. Mon quotidien serait bientôt rempli de cours que ce lycée me donnerait. C'était horrible. Je ne devais plus y penser sinon j'allais partir en courant. Prendre mes jambes à mon coup ne m'était jamais arrivé mais là, j'avais étrangement envie de le faire sans savoir si je resterais debout plus de sept secondes sachant que la course n'était pas mon fort. Je suis plutôt littéraire ou spirituelle mais allez dire cela à votre professeur de sport, il vous rira au nez et vous aurez trois tours de terrain en plus que vos camarades. Je le sais. Cela m'est arrivé.

« Les années lycée seront vos plus belles années » citais-je, reprenant les paroles que ma mère avait eu à notre égard lorsque nos étions entré en seconde mes amis et moi. « Ils ont juste pensé que je ne le méritais pas et on voulez me pourrir ma dernière année. Heureusement que c'est la moitié du deuxième trimestre » commençais-je en remontant sans vergogne mon sac en bandoulière qui pendait.

Mais qu'est-ce que je disais? C'était une catastrophe au contraire! Cela ferait de moi la nouvelle, la fille étrange que tout le monde dévisage et je détestais ça! Mes parents, je ne leur pardonnerais pas avant un bon moment! Je soupirais et prenant mon courage à deux mains, au lieu de prendre mes jambes, je me dirigeais vers l'entrée du lycée. Le hall était bombé mais pas pour les choses auxquelles on s'attend, c'était des élèves mais ils semblaient protesté contre quelque chose.. Je rêve ou les lycéen d'ici sont tous vieux? Je devais certainement avoir un problème de vue sinon j'aurais tout de suite reconnu l'objet qu'ils tenaient dans leur main : un appareil photo. Pas ceux d'un simple amateur c'est certain! Il ressemblait plutôt à celui de mon oncle mais lui était photographe professionnel dans un grand magasine.. LA était connu pour abriter pas mal de stars en y pensant bien.

« OMG » murmurais-je en comprenant subitement.

Mes parents ne m'avaient pas envoyé dans un lycée quelconque bien entendu. Il était rempli de fils à papa et de garces en tout genre.. J'étais sensé leur ressemblait aussi. C'était à se demander si mon père tenait tant que cela à ce que je jette son argent par les fenêtres. Je suis certaine que cela profiterait à pas mal de monde mais pas à moi, après tout a quoi est-ce qu'il me servirait? J'avais, pour le moment, tout ce qu'il me fallait. Quoique l'idée d'appeler un jet pour qu'il m'enlève très très loin d'ici était tentante. Me poussant contre le mur, je remarquais enfin l'homme à la tête bizarre qui était à coté de moi. Il aurait pu s'excuser tout de même. Je lui jetais un regard noir mais il s'en moqua totalement et me redonna pour le plaisir un autre coup de coude qui me fit tombée en arrière. Cependant alors que je me préparais à tomber sur mes fesses, je tombais dans les bras de quelqu'un. Oh quelqu'un avait-il su dès le départ que cet imbécile allait me pousser? Je tournais la tête et tombais sur une jeune fille brune qui me souriait d'un air un peu gêné. Au fond j'entendais la secrétaire du directeur ordonnait aux photographes de sortir sans toucher aux élèves, apparemment mon cas n'était pas passé inaperçu.

- « Reculez tout de suite! Ne m'obligez pas à appeler la police parce que je le ferrais! » les menaça-t-elle. « Sortez d'ici sans touchez aux élèves sales parasites ! Ne touchez pas à mes élèves, j'ai dis » s'énerva-t-elle en voyant l'homme me jetait un drôle de regard.

J'avalais difficilement ma salive et tentait gauchement de me relever. J'allais finir par écraser cette fille à force néanmoins ce fut elle qui me releva en souriant. Jetant un regard glacial au photographe avant de m'entrainer vers la secrétaire qui nous sourit chaleureusement avant de retourner sa figure froide et sans expression vers les photographes. Mon dieux, j'avais atterri dans un monde de fou, j'allais toucher deux mots à mes parents quand je prendrais la fuite.

« Tu sais pourquoi est-ce qu'ils sont là? C'est toujours comme ça ici? » enchainais-je assez vite vers la brune qui ne quittait pas des yeux la bande d'hommes sans scrupules.

Bande de vautours.

Viens, on s’en va d’ici avant d’être piétinées.

SOMEONE

Ils doivent encore avoir un scoop tout frais sur une des célébrités du lycée. Tu peux être sur que les photos seront en première page demain, vu comment ils sont nombreux, c’est pas une petite info

Moi c’est Kaylight, Kaylight Masen.

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C'était certain que les choses n'allaient pas s'arranger dans l'immédiat car pour cela il faudrait que je rentre chez moi. Néanmoins cela signifiait deux choses : que j'allais devoir repasser par le hall. Donc recroiser ses hommes sans scrupules qui me donnaient envie de leur cracher au visage -je n'étais pas vraiment amie avec ce genre de personne. Puis attendre que mon père se libère enfin pour m'adresser quelques paroles qui ne seraient rien d'autre que des sermons quand au fait que je n'étais pas aller en cour. Que j'avais séché toute la journée pour l'attendre. A dire vrai, si je devais m'ennuyer, je préférais le faire ici. Je n'avais aucune idée de l'ambiance qui régnait dans ce lycée pour « stars » mais elle était sûrement mieux que celle de « chez moi ». Chose totalement idiote puisque je ne considérais toujours pas LA comme ma maison, c'était Washington un point c'est tout. Je sais. Je ne démordrais pas sur cela. Je ne suis pas sociable mais très têtue même si cela ne m'a pas servi à grand chose lors du déménagement. Il faut dire que deux vigiles qui doivent faire quatre fois mon poids chacun, c'est une signe de fabrique de mon père. Un vrai gentleman …

J'étais donc condamné à rester ici jusqu'à la fin de la journée. Je sais que je n'ai jamais été bien croyante cependant si quelqu'un m'entend là haut, je souhaiterais juste ne pas me faire remarquer. Je ne prendrais pas en compte ce qui venait de se passer à l'instant : une erreur de départ. Chamboulée, je devais lancé des regards un peu partout sans vraiment les laisser examiner quelque chose. C'est assez énervant mais bon, c'est une sorte de « mauvais tic » dont je n'arrive pas à me défaire. Quelques secondes plus tard lorsque, enfin, mon cœur eut cessé de tambouriné à mes oreilles ; je réussis à me calmer. Mon rythme cardiaque est relié à mes émotions même les plus insignifiantes, je pleure quand ce n'est pas le moment par exemple. Je fixe pendant quelques secondes les lèvres de la jeune fille qui m'eut sauvé quelques instant plus tôt. Elle me parle et j'ai la désagréable sensation d'être focalisé sur ce qu'elle dit sans la comprendre. Je me fige une seconde et reprend le total contrôle de mon corps. C'est le mien, il fait ce que je veux que je sache, alors il peut bien me permettre d'écouter ce qu'on me dit. Je risquerais de passer pour une imbécile.. Être associable me suffit amplement.

SOMEONE : « Ils doivent encore avoir un scoop tout frais sur une des célébrités du lycée »

J'étais tout de même heureuse d'avoir compris mais terrifiée à l'idée que mes parents soient si horribles avec moi. Ne suis-je pas leur fille unique? Ils devraient me choyer, pas me faire ce genre de coup bas! Ils savent très bien que je déteste ce genre de monde alors m'envoyer dans un lycée pour me reformater … C'était d'un culot impossible. Je n'étais pas populaire, même si j'avais aisément pu l'être, car je n'aimais pas les paillettes. Je sais très bien qu'on se brule les ailes et que l'on se pourrit la vie dès que l'on se pense intouchable. Serait-ce dû à mon double qui m'a toujours éloigné ainsi ou parce que je n'aimais pas l'image de ma mère se reflétait sur toute ces filles trop maigres? Peut être des deux. Un scoop? Ce qui veut dire qu'une de ces « célébrités » avait fait quelque chose qui la mettrait en avant et pas quelque chose de bien comme un don pour une œuvre caritative. Bien sur. Ils sont riches et préfèrent dépenser en vêtements. Je vais arrêter de discourir car je sens que je vais m'énerver devant cette pauvre fille. Je n'ai pas envie de me la mettre à dos : je veux être invisible.

SOMEONE : « Tu peux être sur que les photos seront en première page demain, vu comment ils sont nombreux, c’est pas une petite info »
- « Je m'en doutais, je suis réellement malchanceuse. Mes vieux sont vraiment incroyables » murmurais-je d'un ton sarcastique car combien de personne rêverait d'être ici? Un bon paquet. « Auquel cas, ils n'ont pas à faire ce qu'ils ont fait … Normal qu'ils aient une si mauvaise image, se sont des scélérats pour être polis »

Elle haussa des épaules nonchalamment. Elle devait y être habitué même si je doutais que cela soit mon cas même si j'y restais un très long moment. Je n'avais pas envie de rester ici et je continuais d'espérer que mes parents aient pitié de moi. En attendant, j'éviterais de me trouver devant lorsque un de ces types arriveraient. Du moins, sans rien dans les mains. Je suis certaine que mon père adorerait les gros titres le lendemain. J'en riais intérieurement d'avance. Je n'étais pas sadique ni méchante ; rien ne se méritait sans antécédents.

SOMEONE : « Moi c’est Kaylight, Kaylight Masen »

Oh! Même si je lisais peu les magasines people -toujours plongé dans mes dessins ou mes livres- son nom ne me disait rien ou du moins pas grand chose. Ce n'était pas une de ses stars qui se la jouait au lycée car elle était habillée aussi simplement que possible. Presque comme moi et à moins que cela soit aussi un choix, elle devait être une des filles normales de ce lycée. Miracle! En aurait-il ici? Se serait une véritable grâce de la Providence si c'était le cas. Ne nous réjouissons pas si vite, mon père n'aimera pas mais tant pis!

« Oh, enchanté » souris-je bêtement. « Moi, c'est Porter Hannah, Hannah c'est mon prénom »

Je le précisais car combien de fois avait-on compris que je m'appelais Porter? Je ne m'en plaignais pas, on ne faisait pas tout de suite le lien avec mon père et ses milliards de dollar. Ainsi les sourires mettaient du temps avant de devenir artificiellement horriblement gênant. Je n'aimais pas représenter mon père cependant lorsque l'on vit avec un nom comme celui-ci, on fait avec. Je survivais tant bien que mal. A Washington, c'était plus facile ; tout le monde était quasiment comme moi et pas arrogant. Ici, se serait totalement différent.

Bon, d’accord, il faut de tout pour faire un monde, des gens bien, comme des vautours, qui profitent de la vie des autres pour s’enrichir. Ben oui, il ne faut pas croire que toutes les stars sont des personnes simplement bourrées de fric, imbues d’elles mêmes, qui se prennent pour le centre du monde, et sont égoïstes comme pas deux ! J’en connaissais plusieurs qui étaient réellement des personnes adorables, généreuses… Par exemple, ma meilleure amie, Alex, qui n’avait jamais cessé de m’apprécier malgré mon évidente impopularité, ou mon nouveau, et premier petit ami, qui m’aimait pour des raisons que je ne m’expliquais pas. J’ignorais pourquoi moi, alors que des tas de filles mieux que moi n’attendaient qu’une occasion d’être avec lui, mais toujours est-il que c’était moi qu’il aimait, point à la ligne.

J’avais tout de même réussi à me frayer un chemin, en compagnie de la demoiselle que j’avais empêché de tomber après qu’un de ces charognards de paparazzi ne l’ai poussée, jusqu’à un couloir plus calme. La façon dont m’avait regardé le paparazzi, lorsque je lui avais lancé un regard noir, ne me disait rien qui vaille. J’avais eu moi-même droit à ma petite place dans les tabloïds ces derniers jours, à cause d’une rumeur – qui était vraie, bien que pas confirmée – sur une relation entre moi et Kyllian Connors, membre du groupe des Connor Brothers. Cela ne datait cependant que de la veille, et même si Kyllian et moi ne désirions pas nous cacher, nous étions tombés d’accord sur le fait que ma meilleure amie, qui se révélait être également celle de Kyllian, ainsi que son ex-petite amie, soit en droit de l’apprendre par nous, et non par ces paparazzi véreux. Enfin, je m’égare. En conclusion, il ne faisait aucun doute que le paparazzi m’avait reconnue. Autant m’empresser de filer, ce que j’avais fait, bien que ce n’était pas évident, avec mon skate sous le bras. Pauvre femme qu’était la secrétaire du proviseur, qui devait tenter de sortir cette foule, afin que les lycéens puissent avoir une vie tranquille, qu’ils soient ou non célèbres. Contenir tous ces paparazzi n’était pas une chose aisée.

Je me retrouvais donc à présent avec la demoiselle dans le couloir. Je ne l’avais jamais vue auparavant, à sa façon de se vêtir, et d’être, de ce que j’en avais vu, elle n’avait cependant pas l’air d’être comme ces pestes bourrées d’argent, et pourri gâtées par papa maman, qui passent leurs journées à vérifier si leur rimmel n’a pas coulé, à se glosser les lèvres dans les toilettes, afin d’être toujours au top de leur beauté – ce qui est parfois peine perdue – et passent leur mercredi dans les magasins, à faire chauffer la carte bleue de leur père, se souciant peu de leur travail scolaire, puisque de toute façon, qu’elles se ratent ou pas, il y aura toujours papa derrière pour assurer leurs arrières. Cela ne voulait pas dire qu’elle n’avait pas d’argent ou autre, mais en tout cas, elle n’avait pas l’air d’une peste prétentieuse.

SOMEONE : « Je m'en doutais, je suis réellement malchanceuse. Mes vieux sont vraiment incroyables. Auquel cas, ils n'ont pas à faire ce qu'ils ont fait … Normal qu'ils aient une si mauvaise image, se sont des scélérats pour être polis »

« On s’y fait tu sais. Mais pour être des scélérats, ça tu peux le dire, de vrais vautours. Je peux même pas faire une sortie avec ma meilleure amie sans qu’ils soient dans nos pattes, assez usant. »

Eh oui, c’est ça d’être la meilleure amie d’une célébrité. En ce qui me concernait, ce n’était pas mon petit rôle dans la série Alex Jones, dont Alex, ma BFF avait justement le rôle titre, qui allait m’attirer les paparazzi. Mais si je souhaitais percer dans le métier d’actrice, j’y aurais droit. Au moins, je savais à quoi m’attendre, ce qui était une bonne chose. Je m’attendais au pire !

Comme n’importe quelle fille bien élevée – allez savoir d’où ça me vient !– je m’étais présentée à mon interlocutrice, qui me rendit la pareil. Quand on parle avec quelqu’un, c’est toujours mieux de connaître son nom non ?

SOMEONE : « Oh, enchanté. Moi, c'est Porter Hannah, Hannah c'est mon prénom »

« Je m’en doutais… J’ai jamais rencontré personne qui s’appelle Porter personnellement. » Répondis-je avec un sourire. « Tu es nouvelle, c’est bien ça ? »

Reine des abruties, me voila ! Faites place, déroulez moi le tapis rouge, et faites moi des courbettes ! Franchement, j’en tenais une sacré couche, si cette jeune fille, appelons la Hannah, puisque c’était ainsi qu’elle se prénommait, ignorait que notre lycée était le repère des teen stars du moment, c’est forcément qu’elle était nouvelle. Cela ne surprenais aucun ancien de voir des paparazzi traîner dans le coin.

« Excuse moi, question bête. » Ajoutai-je.

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Apparemment je m'intégrais mieux que je ne l'aurais imaginé quelques instant plus tôt. Bah oui, rencontré dès sa rentré les « vautours » de l'industrie médiatique était une rude épreuve pour moi qui n'y était pas vraiment habituée. De plus, ceux-ci ne semblaient pas être des plus sympathiques ; la preuve, ils n'arrêtaient pas de nous regarder, nous analysant pour savoir si nous pourrions leur rapporter quelconque information. Je n'étais pas ce genre de fille qui raconte tout ce qu'elle sait sur les autres, je trouvais cela tellement malsain. Mais bon, je me doutais que dans cet univers impitoyable, il y en avait. Mon interlocutrice s'était quelques secondes auparavant présenté, elle s'appelait Kaylight. Bien sûr, qu'elle eut été une star comme elle l'avait dit -puisque des célébrité « étudient » ici- ou pas cela n'aurait rien changé au fait que je ne l'aurais pas reconnu. Je dois passé pour la fille qui se moque de ce qui peut se passer sur Terre et bien non. Je me préoccupe de ce qui est important et non indispensable dans le monde des filles ou des magasines. En tout cas, Kaylight n'avait rien du stéréotype que je m'étais fais quelques semaines plus tôt lorsque j'avais appris que je quittais Washington : elle n'était pas blonde, n'était pas habillée à outrage et surtout ne semblait pas être peste. Sinon elle ne m'aurait pas sorti de ce léger incident entre ce monstre de paparazzis et moi ; les gens serviables sont toujours récompensés et c'est pour cela que la plupart des fausses bonnes personnes souffrent d'un quelconque mal extérieur tel qu'un bouton. Ne rigolez pas, cela peut signifier pour une reine de beauté que sa vie est fichu. Encore une fois, cela dépend du point de vue.

KAYLIGHT « On s’y fait tu sais »
- « Je ne suis pas prête. De plus, il ne me semble pas que cela puisse se faire du tout »

KAYLIGHT « Mais pour être des scélérats, ça tu peux le dire, de vrais vautours. Je peux même pas faire une sortie avec ma meilleure amie sans qu’ils soient dans nos pattes, assez usant »
- « Alors finalement, toi aussi tu fais partie de ce monde? » demandais-je assez déçue de m'être trompée dans mon jugement. « Je me doute. Pour ma part, je n'ai pas ce genre de problème quoique certains doivent en être ravi, n'est-ce pas? Ici comme partout ailleurs.. » finis-je à murmurer plus pour moi même que mon interlocutrice.

Je ris, rejoignant alors la jeune fille, suite à sa déclaration concernant mon prénom et mon nom. C'était vrai que Porter était un faible prénom porté par les garçon toutefois il arrivait qu'on confonde les deux. On n'avait jamais vu une jeune fille s'appelait Porter et puis cela signifiait qu'elle pourrait se cacher étant donné que c'est un prénom de garçon quoique certains sont pour les deux sexes. Passons, je remis une mèches derrière mes cheveux mais ce n'était pas parce que j'étais gênée ; au contraire, j'ai étrangement bien à l'aise. Certainement parce que j'étais loin de ces vautours et que le contraste était tellement évident qu'il valait mieux être ici que là bas.

KAYLIGHT « Je m’en doutais… J’ai jamais rencontré personne qui s’appelle Porter personnellement »
- « Vraiment? Moi j'ai bien du en rencontrer un ou deux mais c'étaient des garçons » ajoutais-je l'air sérieuse.

KAYLIGHT « Tu es nouvelle, c’est bien ça ? »
- « Euh.. Oui, ça se remarque tant que cela? » demandais-je paniquée.

C'est vrai si cela se voyait comme le nez au milieu de la figure, ma journée serait horrible. Je déteste attirer l'attention et rien que d'être une tête inconnue attirera les regards sur moi. Je sens que je vais vraiment rentrer chez moi malheureusement il faudra bien affronter ça aujourd'hui. Si ce n'était pas aujourd'hui, se serait certainement demain et je ne pense pas que mes très chers parents veuillent que j'arrête mes études. Pour une raison qui leur semblerait stupide ; effectivement, pourquoi n'aimerais-je pas attirer l'attention alors qu'eux n'aiment réellement que cela.. Parfois, je vous jure que je parviens à me poser la question d'un réel lien biologique entre nous. Cependant tout est bien trop construit pour y déceler un quelconque mensonge. Je soupirais avant de regarder mes pieds, apparemment Kaylight semblait perdue elle aussi dans ses pensées. Quand je relevais la tête, c'était pour rencontrer un sourire gêné.

- « Je déteste attirer l'attention sur moi, c'est bien ma veine si tout le monde me regarde. Je me sens trop mal à l'aise. Aujourd'hui est sûrement le pire jour de ma vie.. Enfin jusqu'à demain » grognais-je.
KAYLIGHT « Excuse moi, question bête »
- « Non, ne t'inquiète pas. Après tout, je m'attend à ce que se soit pareil toute la journée. Tu n'aurais pas un ou deux conseils pour me faire moins remarquer? D'habitude, je rase les murs mais vient toujours les pestes qui semblent jouir de ton envie de rester invisible.. Je suppose qu'ici aussi, il y en a? C'est en quelque sorte, la loi de la jungle et il y a toujours les stéréotypes pour y répondre » ironisais-je en haussant les épaules.