This ain't a fairy tale [Kyl]

Pourquoi avais-je cru qu’un mec comme Kyllian resterais indéfiniment avec une fille comme moi ? Je ne lui en voulais même pas à lui, c’était ça le pire, c’était à moi que j’en voulais. Je m’en voulais de m’être fait des films à ce point là. Je n’avais pas pu me faire à cette idée toute seule, il avait fallu qu’elle me vienne en pleine figure, comme une gifle, pour que je réalise que je ne méritais vraiment pas Kyllian… J’avais encore l’image devant les yeux de cette… peste de Léah, en train de lui tourner autour de lui murmurer des choses à l’oreille et de… De s’approcher de lui pour l’embrasser… Je n’avais pas supporter d’en voir plus et avait fais lâchement demi tour, comme toujours, j’étais une mauviette, incapable de me battre pour quoi que ce soit, toujours à fuir… J’étais une bonne à rien. L’image de ce que j’avais surpris dans le couloir me revenait sans cesse à l’esprit, histoire de me torturer encore davantage.

La pluie tombais a torrent, et il ne fallu pas plus de 10 secondes pour que je sois trempée jusqu’au os, l’eau qui versait des lourds nuages noirs au dessus de la ville était glaciale, le fond de l’air n’étant pourtant pas si froid… Mais peu m’importais, je devais m’en aller, je ne savais vraiment pas où j’irais, mais je ne resterais pas ici…

Une voiture se gara dans al cour au moment ou je commençais à m’éloignais, je ne m’arrêtais ni ne fit demi tour. Avec un peu de chance, il ne me verrait pas… Ce fut sans compter sur un éclair qui fendit le ciel, éclairant les environs d’une lumière aveuglante, éclair bientôt suivi par un coup de tonnerre assourdissant. Je détestais l’orage, cela me fichait la trouille, quand je dis que je suis une poule mouillée. Je ne dors pas de la nuit lorsqu’il y a de l’orage, et là, je me retrouvais à me balader dehors sous la pluie et l’orage, avançant tête basse, si bien que lorsque Kyllian, que je n’avais pas entendu approcher à cause de la pluie se planta face à moi, je failli lui rentrer dedans. Tête basse, je restais plantée là, sous la pluie.

KYLLIAN : « Qu’est ce qui se passe Kay ? »

« Rien… Aucune importance… » Dis-je suffisamment fort pour qu’il m’entende. « Laisse tomber. »

Je le contournais, et commençais à m’éloigner à grand pas. Seulement, Kyllian me rattrapa avant même que je sois sortie de la cour. Les larmes coulaient toujours sur mes joues, se mêlant à la pluie qui ruisselait sur mon visage. Mes longs cheveux bruns dégoulinaient de pluie, et Kyllian n’était pas mieux, avec sa capuche sur la tête qui ne lui servait pas à grand-chose, en fait.

« Ecoute Kyllian, c’est pas grave, je m’en fiche, j’aurais du me douter que ça ne pouvais pas durer… Les gars comme toi ne sortent pas avec les filles comme moi, c’est tout… J’ai été idiote d’y croire, c’est la vie, ce n’est pas un compte de fée. » Dis-je assez fort pour qu’il m’entende avec le fracas de la pluie autour de nous.

Sur ces mots, je le contournais de nouveau, et continuait de m‘éloigner. Les larmes coulant toujours le long de mes joues, plus encore qu’avant. Apparemment, j’avais du avoir ma dose de bonheur, et voila, ça devait s’arrêter un jour. Retour à la case départ.

Il ne me laisserait pas partir sans explications. Je le savais. Je le connaissais. Cela ne m’empêchais pas d’essayer de fuir, je suis très douées à ce jeu là, fuir. Vous devriez me décerner une coupe, je suis la championne du monde. Et je ne m’étais pas trompée, puisque Kyllian m’avait rattrapée, me demandant ce qui se passait. Je n’avais pas répondu, me contentant de me sauver, encore une fois. Tant pis pour la pluie, tant pis pour l’orage, tant pis pour le fait que je ne sache même pas où aller… Je fuyais, fuyais quoi ? Une dispute. Je n’aimais pas les disputes, et tâchais toujours de les éviter. J’avais quitté l’appart’ d’Alex sans explications pour ne pas me disputer avec lui, et la je préférais partir que de me disputer avec Kyllian… J’y avais déjà eu droit une fois, lorsqu’il m’avait retrouvée chez Alex, croyant que je lui avais posé un lapin, et je m’en rappelais encore très clairement… Je ne voulais plus le voir souffrir à cause de moi, ni le voir rester avec moi par… Par pitié. Kyllian était un homme merveilleux, et il méritait mieux que moi, voila.

Je l’avais fuis une fois, mais il m’avait de nouveau rattrapée. C’est là que je lui avais dis que je n’étais qu’une simple idiote, et que j’aurais du me douter que ça ne pourrait pas durer entre nous. Prononcer ces mots me brisait le cœur, cependant. J’aimais Kyllian, plus que tout au monde, et ce n’était pas prêt de changer de si tôt. Alors que je m’éloignais encore, Kyllian me rattrapa par le bras, et me fit me retourner afin que je lui fasse face. Je fuyais cependant toujours son regard.

KYLLIAN : « Tu n’es pas idiote Kay, tu ne l’a jamais était ! Je pensais que tu avais confiance en moi, je n’aurais jamais pu te faire ça et tu le sais. Je t’aime trop pour ça. Et si tu veux savoir pourquoi toi et personne je vais te le dire. »

« J’ai confiance en toi… C’est pas toi le problème c'est moi… » Dis-je.

Néanmoins, je n’avais aucune idée de si oui ou non il m’avait entendu, je n’avais pas parlé très fort, et la pluie qui heurtait le sol produisais un bruit incessant. Je n’allais pas bien en ce moment, j’étais perturbée par une nouvelle que j’avais apprise quelques jours plus tôt, mais que je n’aurais jamais pensé qui pourrait me toucher autant…

FLASH BACK

J’étais bien tranquillement assise dans le canapé avec Kyllian, en train de regarder une émission stupide à la télé… Nous n’avions rien d’autre de passionnant à faire, mais traîner à la maison – nous n’étions que tous les deux, avec Nate, qui se trouvait à l’étage à jouer de la guitare – et rester dans les bras de Kyllian était un programme qui me convenait tout à fait !

« Y a trop rien à la télé, cette émission est trop débile ! » M’exclamai-je.
« Hum, j’avais pas remarqué. » Répondit Kyllian. Je tournais le regard vers lui. « J’étais trop occupé à te regarder toi. »

Il m’avait embrassé… nous étions bien, tranquilles, et enfin ensemble, après les deux mois de tournée de Kyllian, entrecoupés par mon séjour mémorable à Miami. La sonnerie de la porte d’entrée interrompit notre baiser, et s’excusant, Kyllian se leva pour aller ouvrir. Pendant ce temps, j’attrapais la télécommande, et cherchais un programme plus intéressant… En vain ! Je soupirais au moment où Kyllian revenait au salon.

« Kaylight ? C’est pour toi. » Me dit-il d’un air bizarre.

Fronçant les sourcils, je le rejoignis, et une fois dans l’entrée, quelle ne fut pas ma surprise de découvrir deux policiers en uniformes devant la porte. J’adressais un regard interrogateur à Kyllian, qui m’en rendis un signifiant clairement « je n’ai pas la moindre idée de ce qui se passe. »

« Vous êtes Kaylight Sheana Masen ? » Me demanda l’un des policiers.
« Euh, oui, c’est bien moi… » Répondis-je, hésitante.
« Je suis l’officier Parker. Nous souhaiterions vous parler en privé, de préférence. »
« Je n’ai rien à cacher à Kyllian, vous pouvez parler devant lui. » Dis-je en me rapprochant de mon petit ami. Il était hors de question qu’il s’éloigne.
« Très bien, comme vous voudrez. On nous a envoyé ici pour vous annoncer la mort de votre père, James Masen. Il s’est suicidé il y a 3 jours, mais il nous a fallu un certain temps pour vous retrouver. Je suis sincèrement désolé. Toutes mes condoléances. »

Je ne répondis pas, choquée, bouche bée, je portais une main devant ma bouche.

« Il a laissé une lettre pour vous. » Dit-il en me tendant une enveloppe.

Je l’attrapais machinalement, sans même m’en rendre compte. J’étais incapable de décoincer le moindre mot. Je sentais les regards de Kyllian et des deux agents de police sur moi, mais j’étais incapable de réagir… Mon père, mort ! C’était une ordure, un alcoolique, mais c’était mon père, le seul membre de ma famille… Si j’avais souhaité m’éloigner de lui, je n’avais pas été jusqu’à souhaiter sa mort, cependant, je n’avais jamais pensé qu’une telle nouvelle m’affecterais autant. Je sentis Kyllian me serrer doucement contre lui, et parler aux deux policiers, cependant, je ne saisi pas le sens de ses paroles, trop sous le choc de la nouvelle. Je sentis les larmes remplir mes yeux, et commencer à couler, mais j’étais incapable de bouger ou de dire quoi que ce soit…



J’étais perturbée en ce moment, oui. Je n’aimais pas mon père, il m’avait pourri la vie depuis ma plus tendre enfance, mais il restait malgré tout mon père, et je n’étais pas sans cœur… Il avait laissé une lettre pour moi, ou il s’excusait de ce qu’il avait fait, de la vie qu’il m’avait fait mener, ou il disait que mon départ lui avait réaliser à quel point il avait été un monstre… La première attention de toute ma vie de la part de mon père… Et il l’avait eue juste avant sa mort. Dans sa lettre, il parlait également de ma mère, de la femme qu’elle était avant sa mort, et de qu’il avait ressentie en la perdant, cause de l’homme qu’il était devenu jusqu’à ce que sa vie prenne fin. La visite des policiers remontait à un peu moins d’une semaine, cependant, je n’avais toujours pas l’esprit très clair.

KYLLIAN : « C’est toi que j’aime parce que tu m’as fait craquer avec ton sourire, tes yeux dans lequel je me noie à chaque fois que je te regarde, parce que des que j’te fait un compliment tu rougis et j’adore ça, parce que quand j’t’embète tu me tape avec tes petits muscles croyant que tu peux me faire mal. Parce que tu rigoles à toutes mes blagues même si elles sont nulles. Parce que quand je suis avec toi, je me sens chanceux et heureux, j’ai l’impression que je rêve alors que tu es vraiment avec moi. Je t’aime toi et personne d’autre parce que j’aime ton rire et ta façon de me faire rire, parce que tu es belle, intelligente, pleine de talent, craquante et tu as tellement d’autre qualité. Parce que tu arrives à me supporter tous les jours. Alors maintenant qu’on est trempé jusqu’au os on risque de tomber malade, mais si t’as besoin que je continu à te dire pourquoi je t’aime je peux continuer toute la nuit. »

Pour le coup, j’étais sur le cul ! C’était la première fois que Kyllian me faisait une telle déclaration. Nous étions trempés jusqu’aux os, j’étais frigorifiée, et j’aurais parié que lui aussi, l’orage grondait au dessus de nos tête, et il était là à me faire une déclaration d’amour… Je rougis, ce qu’il pu remarquer lorsqu’un nouvel éclair éclaira la scène.

« Non merci, ça va aller pour l’instant. » Dis-je, en me rapprochant de lui.

Sans ajouter un mot de plus, je l’embrassais. Il pleuvait, j’étais gelée, mais cet instant était… Magique. Mes lèvres dansaient contre les siennes, tandis que je passais mes bras autour de son cou, prolongeant ce baiser avec tendresse et passion mêlées. Je fini par interrompre ce baiser, et dit à Kyllian.

« On devrait rentrer, si on ne veut pas attraper une pneumonie. » Je me tus un instant, un coup de tonnerre brisant la pénombre, et ajoutais. « Et je suis désolée, je suis une idiote… Je t’aime Kyllian. Je t’aime et je t’aimerais toujours… »

Quand j’avais quitté l’appart’ de mon père, et m’étais disputée avec Alex, Kyllian était là. Quand mes mean girls attitrées s’en prenaient a moi, Kyllian était là. Quand j’avais perdu mon père, Kyllian était là. Kyllian était toujours là ! Je ne sais pas ce que serait ma vie sans lui, sincèrement. Il me réconfortait, me rassurait, me protégeait… Je pense que son côté protecteur faisait partie intégrante des raisons pour lesquelles je l’aimais. Avec la vie que j’avais menée jusque là, j’avais besoin de sentir quelqu’un qui me protégeait, qui était toujours là, et ce quelqu’un, c’était Kyllian. J’avais été si heureuse de le retrouver au retour de sa tournée, une semaine plus tôt !

FLASH BACK

« C’est bon Kaylight, calme toi, ils vont arriver. » Me dit Denise d’un air amusé.
« Oui, je sais. »

Je ne tenais pas en place. Un instant debout, celui d’après assise, puis de nouveau debout, en train de scruter la foule, et le tableau qui affichait les horaires d’arrivées des avions… Et qui finit par afficher que celui des Connors, en provenance de Seattle arrivait. Je sautais immédiatement sur mes jambes, et scrutait la foule, cherchant l’homme de ma vie dans la foule. Je trépignais littéralement. Puis je le vis, émerger d’entre les passagers en provenance de Seattle, aux côtés de ses frères, de son père, et de Big Rob. Je ne voyais que lui cependant, et il me cherchais parmi la foule de personnes attendant les voyageurs.. Un immense sourire illumina mon visage, et je me mis à courir vers lui.

« Kyllian ! » le hélai-je.

Il tourna la tête vers moi, et sourit lui aussi. Alors que je n’étais plus qu’à quelques mètres de lui, il laissa tomber son sac, et lorsque je me jetais littéralement à son cou, il me rattrapa, m’entourant de ses bras et me soulevant de terre.

« Mon ange. C’est si bon de te voir. » Me souffla-t-il à l’oreille tandis qu’il me serrait contre lui.

Il me reposa à terre, et, posant doucement sa main contre ma joue, m’embrassa. Je fermais les yeux, et prolongeais ce baiser, heureuse de le retrouver. Surtout que maintenant, peu importaient les paparazzi, ou que tout le monde nous voit à présent. Nous étions ensemble, amoureux, heureux, et le monde entier le savait à présent, puisque Kyllian l’avait confirmé en interview. De toute façon, après le concert, il aurait été difficile d’affirmer le contraire. Ce fut un long baiser, et, ce fut Kyllian qui l’interrompit, laissant son front contre le mien. Je mis moi aussi ma main sur sa joue, et lui dis.

« Tu m’as manqué. »
« Tu m‘as manquée aussi. »

FIN FLASH BACK

Oh oui il m’avait manqué. Nous n’en étions que d’autant plus inséparables depuis son retour, et je regrettais à présent d’avoir pu ne serait-ce que croire que Kyllian embrasserais une de ces idiotes de Mean Girls ! Ce n’était définitivement pas son genre de fille, il n’aimait pas les Bitch. C’était moi qu’il aimait, je le savais, cependant, je n’allais pas super bien en ce moment, ce qui me rendait un chouilla susceptible et me donnait tendance à tout prendre au premier degrés sans chercher plus loin.

KYLLIAN : « Tu n’es pas idiote mais la prochaine fois si ça ne va pas parle moi en. OK ?! »

« Promis. » Lui dis-je, juste avant qu’il ne m’entraîne derrière lui en courant jusqu’à la maison. « Je déteste l’orage. » Ajoutai-je lorsque nous arrivions sous le porche.

Nous entrâmes dans la maison, enfin à l’abri du froid, du vent, et de la pluie, ce qui n’était pas un luxe. Cela n’empêchait cependant pas que nous étions trempés jusqu’au os, et l’eau de pluie, c’est froid ! Kyllian alla attraper deux serviettes, et m’en tendit une, avec laquelle j’entrepris d’éponger au maximum mes longs cheveux bruns.

KYLLIAN : « Je vais nous chercher des affaires de rechange je reviens. »

J’acquiesçait d’un signe de tête, et attendis Kyllian tout en continuant de sécher énergiquement mes cheveux dégoulinants. Kyllian ne fut pas long, et ne tarda pas à redescendre, avec des fringues pour nous deux.

KYLLIAN : « Tiens il n’y avait plus de tee-shirt dans ton armoire alors j’t’ai pris un des miens. »

« Normal, tous mes t-shirts sont la dedans. » Dis-je en désignant le sac à dos trempé dans lequel j’avais jeté mes affaires. « J’crois que je suis bonne pour les laver. En tout cas merci. »

Kyllian et moi allions donc nous changer, et je devais reconnaître que ça faisait du bien d’être au sec. Les jeans qui collent aux jambes, trempés, ce n’est pas ce qu’il y a de plus agréable à porter. Le t-shirt de Kyllian était trop grand pour moi, mais au moins, j’avais quelque chose sur le dos… Il n’était pas prêt de récupérer son t-shirt, d’ailleurs. Soudain, sans un mot, Kyllian m’entraîna à la cuisine. Qu’est ce qui lui prenait ? Je ne tardais pas à le découvrir en le voyant sortir de la farine, du sucre, du beurre, du chocolat et des œufs.

KYLLIAN : « Ca te dis un p’tit gâteau au chocolat ? »

« Hmm, même un gros oui ! J’adore le gâteau au chocolat ! » Répondis-je avec un sourire. « C’est parti alors monsieur le roi des pâtes au gruyère, voyons si vous êtes aussi doué pour le gâteau au chocolat ! » Ajoutai-je en souriant, attachant mes cheveux avec l’élastique avec l’élastique que j’avais autour de mon poignet.

Kyllian et moi commencions donc à faire notre gâteau, tout en discutant bien tranquillement, en riant… Aucune trace de mon idiotie de tout à l’heure, il ne semblait pas m’en vouloir, mais plutôt avoir envie de me changer les idées. C’était tout ce dont j’avais besoin, en ce moment, et puis, j’adorais faire la cuisine, il m’arrivais assez régulièrement de filer un coup de main à Denise depuis que je vivais avec eux ici. Mon pécher mignon ? Goûter la pâte à gâteau ! Il ne fut donc pas tonnant de me voir plonger mon index dans la pâte, et porter mon doigt à mes lèvres, afin de manger l’appareil chocolaté qui s’y trouvait.

« Hmm, miam. » Dis-je en souriant.

Je ne me rendis pas compte qu’il me restait du chocolat aux coins des lèvres, et adressait un sourire à Kyllian.