One Concert && One Love [Kay]

Cela faisait une semaine que j’attendais ce moment. En fait, non : cela faisait 1 mois. Pourquoi ? Parce que j’allais enfin revoir Kyllian. Nous avions planifié notre coup avec Nate, lorsqu’il nous avait rendu visite à l’improviste. Je m’étais donc levée de bonne heure ce matin là, car nous avions un avion à prendre, en direction de Miami, à 5h du matin. Eh oui, Los Angeles Miami, cela fait un petit bout de chemin !

Nous ? Oui, nous, car je ne partais pas toute seule ! Denise Connors et Frankie étaient également du voyage. Je n’allais tout de même pas partir rendre visite à Nate, Kyllian, Jake et Mr Connors sans eux ! Nous nous étions donc levés de bonne heure, et j’avais halluciné à quel point, même à cette heure très matinale, Frankie pouvait être une telle pile électrique ! Il était probablement excité à l’idée de voir ses frères et son père. En ce qui me concernait, j’étais bien sûr heureuse de partir pour Miami, à un point, vous ne pouvez même pas imaginer, mais j’étais également anxieuse : à cause de l’avion – je n’avais jamais mis les pieds dans ces engins et de ce que j’allais faire… Rien que d’y penser, mon estomac se mettait à faire des loopings. Et puis, je n’étais pas très vivace parce qu’au réveil, je ne le suis que rarement, de toute façon.

J’avais donc pris une douche, et mangé un morceau, puis nous étions partis pour LAX Airport. Le temps d’enregistrer nos bagages, et nous étions dans l’avion. Au décollage, un sourire étira mes lèvres. J’allais revoir Kyllian, j’étais partie, c’était sûr. Mon angoisse ne parvint pas à effacer mon sourire cette fois, alors que je regardais le ciel s’éloigner en dessous de nous, Los Angeles devenant de plus en plus petite… J’avais ensuite sorti mon antique lecteur MP3 – je ne suis pas sorti de l’âge de pierre à ce niveau là – et, lançant ma playlist, je m’étais calée dans mon siège, et n’avait pas tardé à m’endormir, tout comme Frankie, qui s’était endormi à peine assis dans l’appareil.

Quelques heures plus tard, le soleil était déjà haut dans le ciel, l’avion se posa sur le sol de Floride. Miami. J’y étais. Le moment de revoir Kyllian se rapprochait un peu plus d’heure en heure, de minutes en minutes… Il était 14h lorsqu’on nous arrivions à Miami. Le soleil brillait, l’air était chaud… Nous en profitions pour visiter la ville, Nate m’ayant discrètement informée, par texto, que nous ne risquions pas de les croiser en ville, puisqu’ils étaient à présent en répétitions. Nous nous étions donc baladés, un bon moment, et étions allés déposer nos bagages à l’hôtel, le même que les frères Connors, d’ailleurs, temps qu’à faire. Nous ne nous y étions cependant pas attardés, car l’heure de se rendre au concert arriva bien vite.

Plus l’heure approchait, plus ce que je ressentais était confus. J’avais hâte, hâte de revoir Kyllian, de me blottir dans ses bras, d’embrasser ses lèvres tendres, d’entendre sa voix autrement que via mon téléphone portable… J’étais heureuse, de le revoir, mais également d’enfin assister à l’un de ses concerts. Je n’en avais jamais eu l’occasion, puisque la seule fois où j’aurais du m’y rendre, je n’avait pas pu. Mon père avait décidément décidé de me gâcher la vie jusqu’au bout, cependant, il n’avait pas prévu que bientôt, il n’aurait plus aucune autorité sur moi. Les procédures pour mon émancipation étaient bientôt termine, et bientôt, je serais libre, et lui, sous les barreaux, je l’espérais.

Mais malgré mon bonheur, j’étais angoissée. Terrorisée de devoir monter sur une scène devant des milliers de personnes, mais surtout, terrorisée de devoir chanter devant eux. Je ne pouvais m’empêcher de m’imaginer divers scénarios plus catastrophiques les uns que les autres. Bien sûr, l’auteur de toute ces catastrophe était toujours moi ! Dans toutes mes visions, j’étais ridicule. Je savais que je pouvais chanter pas trop mal, à défaut de me trouver géniale, parfois, mais je doutais qu’avec le stress, la foule, la panique, je dirais, je sois capable d’émettre le moindre son. J’avais cependant encore quelques heures pour m’y préparer mentalement, en attendant, je n’avais qu’à essayer de me détendre en regardant, depuis mon endroit bien caché avec Denise et Frankie, les trois Connors Brothers attaquer leur concert. Je connaissais chacune des chansons par cœur, le concert débuta avec « that’s just the way we roll », chanson que je trouvais vraiment fun, pour s’enchaîner sur « Hold On » et leurs différents autres tubes. Avant chaque chanson, l’un des trois membres du groupe annonçait la chanson qui allait suivre, à sa manière, et nous eûmes droit à quelques acrobaties, comme ils le faisaient toujours. Je devais avouer qu’ils étaient impressionnants ! Et Kyllian était magnifique, comme toujours, mais il rayonnait, totalement dans son élément sous les projecteurs, à assurer le show ! Je savais que j’avais eu raison de ne pas tenter de le faire culpabiliser de partir et de me laisser derrière lui, je ne pouvais pas le priver de faire ce qu’il aimait !

Arriva le moment de la chanson – magnifique – « Hello Beautiful ». Ce fut Kyllian qui l’introduisit.

KYLLIAN : « Ce soir comme, sûrement quelqu’un de vous, je suis amoureux. Comme beaucoup le savent aussi sûrement c’est assez difficile de garder une vrai relation quand on est célèbre. Ce soir j’aimerais dédier cette chanson à la fille qui fait battre mon cœur. Voici ‘Hello Beautiful’ »

Je restais bouche bée, et le rythme de mon cœur s’accéléra. Il me dédicaçait cette chanson magnifique qu’étais « Hello beautiful »… En y pensant, cette chanson correspondait totalement à ce que nous vivions en ce moment. Moi en Californie, et lui, à voyager à travers les Etats-Unis. Je tâchais de retenir mes larmes durant la chanson –je suis trop sensible – puis le concert repris son cours, puis Kyllian s’installa au piano, et se lança dans un discours, tout en jouant en même temps du piano. Je savais quelle chanson allait arriver : « A little Bit longer ». Je ne pu cette fois retenir les larmes de couler sur mes joues durant son discours, et Denise, à côté de moi, était dans le même état. Je tâchais cependant de rapidement sécher mes larmes, car bientôt, ça allait être à moi ! A la fin de la chanson, alors que les garçons attaquaient « Live to Party », je quittais ma cachette avec vue sur la scène, pour me rendre en coulisse, accompagnée de Denise, qui savait à quel point j’étais stressée, et Frankie, surexcité. Depuis les coulisses, je jetais un coup d’œil à la salle, à la foule qui s’étendait tellement loin que je n’en voyais pas le bout, et je restais tétanisée. Ils allaient bientôt passer à « When you look me in the eyes » et je devais réagir, vite… Seulement, je n’y arrivais pas.

« Je peux pas faire ça. » Dis-je d’une voix blanche, sans bouger.
« Kaylight » Me dit Denise, en me faisant me tourner vers elle. « Je sais que tu peux le faire d’accord ? » La chanson commença. « Tu vas monter sur cette scène, et rejoindre Kyllian. Oublie la foule, oublies les spectateurs, pense juste à lui, ne regarde que lui. C’est pour lui que tu es là, pour lui faire la surprise de sa vie d’accord ? Et pour ça, il faut que tu monte sur cette scène. »
« Mais si jamais je n’arrive pas à chanter, ou si je tombe ou si… »
« Rien de tout cela n’arrivera. Tu es une fille forte Kaylight. Alors maintenant, respire un bon coup, calmes-toi, et fonce. Personne ne se moquera de toi. »

Je respirais un bon coup, tentant de calmer ma panique. Ca allait être le moment, le refrain venait de se terminer. Un des techniciens me tendit un micro, et je le pris machinalement. J’avais le regard fixé sur Kyllian, que je voyais de dos, si jamais je regardais ailleurs je savais que je ferais demi tour. Frankie me lança un encouragement, tandis que je commençais à avancer sur la scène, tremblant comme une feuille, me cramponnant au micro.

« How long will I be waiting
To be with you again »
« Gonna tell you that I love you
In the best way that I can. »
« I can't take a day without you here,
You're the light that makes my darkness disappear. »

C’était parti, j’avais réussi à me lancer. Je m’avançais lentement sur la scène, en chantant cette magnifique chanson d’amour, le regard rivé sur celui qui faisait battre mon cœur. Enfin, je devais reconnaître que pour une fois, le stress était grand responsable du fait que mon coeur s’emballe anormalement. Il s’était immédiatement arrêté de chanter lorsque j’avais commencé à chanter. Je ne le quittais pas du regard, j’étais terrorisée, et je savais que si j’avais le malheur de regarder le public, ou n’importe où ailleurs que la personne pour laquelle je faisais l’effort monumental de surmonter ma peur, ma panique, j’allais faire demi tour et aller me cacher n’importe où, du moment qu’on ne me retrouve pas pendant les 200 prochaines années.

« When you look me in the eyes,
And tell me that you love me.
Everything's alright »

Je commençais à enchaîner sur le refrain, tremblant toujours autant, mon cœur menaçant de sortir de ma poitrine tellement il battait fort. Kyllian, bouche bée, s’était retourné vers moi, et j’avais à présent mon regard rivé directement dans le sien. Cependant le stress faisait que je ne parvenais pas pour le moment à me détendre suffisamment pour esquisser un sourire digne de ce nom, il n’eu donc droit qu’à un mince sourire. Il devait se rendre compte de l’effort que ce que j‘étais en train de faire demandait de ma part. Le public, qui s'était calmé, étonné, cherchant à qui appartennait la voix qui avait remplacé celle de Kyllian - le surprenant par la même occasion - se manifesta de plus belle lorsque Kyllian fit un pas dans ma direction. Je tâchais de faire abstraction des spectateurs, toujours soucieuses d'éviter toute envie de partir en courant. Kyllian était là, ça allait aller, à partir du moment où j'aurais sa main dans la mienne, je n'aurais plus aucune envie de faie demi tour. Avec lui, j'irais n'importe ou, pour faire n'importe quoi. Et je ferais également tout et n'importe quoi pour lui, la preuve ce soir !

C’était un truc de dingue ! Je venais de chanter devant 15 000 Personne ! Et encore mieux : j’avais réussi à le faire sans provoquer une catastrophe, à moins que vous considériez rendre heureux mon petit ami en soit une. Et Kyllian avait semblé heureux de me voir, cela ne faisais aucun doute… Surpris également, mais c’était le but de la manœuvre de toute façon. En sortant de scène, la première chose que fit Kyllian fut de m’embrasser… Je n’en demandais pas moins !

Nate était venu interrompre nos retrouvailles pour me saluer, nous taquinant au passage… Selon lui, Kyllian était long à me saluer… Personnellement, c’était loin de me déranger m’enfin bon. Nate me félicita et me serra dans ses bras, avant de nous laisser seuls… J’ne profitais pour embrasser Kyllian, qui me demanda ensuite ce que je fichais ici. Ce n’était pas compliqué, j’avais décidé de le kidnapper pour trois jours.

KYLLIAN : « Oh quel supplice ! »

« Dis donc toi, si tu veux pas de moi, je peux retourner à Los Angeles. » Dis-je avec une moue boudeuse, tandis que lui se mettais à rire.

Pour toute réponse, j’eu droit à un baiser tendre et amoureux, que je lui rendis sans me faire prier. Sans décoller mes lèvres de siennes, je fis glisser mes mains sur son torse, jusqu’à remonter sur ses épaules, puis entourer mes bras autour de son cou. J’étais dingue de lui. Totalement dingue. Il m’avait tellement manqué ! Je voulais passer toute ma vie à ses côtés. Je n’avais jamais été plus heureuse que lorsque j’étais dans ses bras. Jamais, nulle part.

Cependant, Nate nous interrompit une nouvelle fois. En effet, les Connors avaient un concert à finir. Et c’était l’heure du rappel, la dernière chanson. L’heure pour les fans de dire au revoir aux Connors, et pour moi de me dire que j’allais l’avoir rien qu’à moi pour les trois jours à venir. Un dernier baiser, et Kyllian se précipita sur la scène, attrapant sa guitare avant de lancer une phrase afin de chauffer le public pour cette dernière chanson : S.O.S ! Je profitais donc du spectacle, et lorsque la chanson fut terminée, les trois Connors se rassemblèrent au bord de la scène afin de saluer le public. Ils revinrent ensuite dans la bonne humeur dans les coulisses, Kyllian un bras autour des épaules de Nate… J’affichais une mine boudeuse, mais Kyllian me murmura quelque chose à l’oreille qui me tira de ma pseudo bouderie.

KYLLIAN : « Soit pas jalouse, il t’arrive pas à la cheville ! »

Je n’eu pas le temps de répondre, puisqu’une mini tornade de huit ans se jeta sur ses trois frangins. Il salua tout d’abord Jake et Nate, puis Kyllian le pris dans ses bras. Frankie était suivi de près par sa mère, qui avait du aller saluer son mari pendant que ses fils remontaient sur scène pour le rappel.

FRANKIE : « Oh les gars, vous étiez trop géniaux ! »
KAYLIGHT : « J’avoue que je suis d’accord avec lui. »
KYLLIAN : « Merci ça fait plaisir ! Alors Frankie j’espère que t’a bien pris soin de maman et Kay ! »
FRANKIE : « Ouais t’inquiète ! »

J’éclatais de rire, ce môme était un champion. Tout le monde commença à discuter, et Nate vint me charrier pendant que Kyllian allait saluer sa mère. Nate pouvait toujours se moquer de la frousse que j’avais eu de monter sur scène, toujours était-il que je l’avais fais ! Kyllian vint en renfort, et la discussion se termina en éclats de rire. La bonne humeur régnait dans les coulisses, et j’étais auprès de Kyllian… je n’aurais pu être plus heureuse. Ce fut Mr Connors qui fit redescendre tout ce petit monde sur terre.

« Il faut qu’on aille à l’hôtel les jeunes. »

Main dans la main avec Kyllian, la famille Connors et moi-même, escortés des gardes du corps – dont Big Rob qui lui non plus n’étais pas avare de plaisanteries – nous nous dirigeâmes donc vers la sortie de la salle de concert de Miami. Nous n’étions pas encore dehors que les cris des fans, qui scandaient les noms des Connors, ou chantaient leurs chansons, s’entendaient déjà. Kyllian lâcha ma main, mais m’adressa néanmoins un sourire rassurant. Il avait j’habitude des bains de foule… Moi pas. Jake, Nate, Frankie et monsieur Jonas partirent les premiers, accompagnés de Big Rob, puis ce fut notre tour à Kyllian, Mrs Connors et moi, escortés d’un autre garde du corps. Avancer dans la foule n’était pas facile, et voyant que j’avais du mal à me frayer un chemin parmi la cohue, Kyllian attrapa ma main afin de me filer un coup de main. De toute façon, qui n’aurait pas fait le rapprochement entre moi et Kyllian, avec les rumeurs qui couraient déjà, et le concert de ce soir ?

Une fois arrivés dans la voiture aux vitres teintées, nous nous laissâmes conduire à l’hôtel. J’étais assise juste à côté de Kyl’, qui avait passé son bras autour de mes épaules. Je fermais les yeux, et laissais reposer ma tête contre con épaule, tenant sa main libre dans la mienne, nos doigts entremêlés. Le trajet jusqu’à l’hôtel ne fut pas long, et la sortie de voiture fut plus calme que la montée. Seuls quelques fans se trouvaient devant l’hôtel,n les garçons signèrent quelques autographes, et nous rentrions dans le calme de l’hôtel. Denise alla parler à un gars de l’hôtel, et Nate, Jake, Frankie et Mr Connors montèrent dans leurs chambres.

« Bonne nuit les tourtereaux » Nous dit-il en nous adressant un clin d’œil, avant de se diriger vers l’ascenseur.
« Bonne nuit Nate. » Lui répondis-je avec un sourire.

Kyllian avait décidé de me raccompagner à ma chambre avant de retourner dans la sienne. Et pour tout vous dire, je n’avais vraiment pas envie de le quitter. Seulement, je savais que son père ne voulait pas que nous passions la nuit ensemble, et je ne tenais pas à perdre la confiance qu’il avait en nous. Même si j’aurais bien aimé pouvoir dormir dans les bras de l’homme de vie, que je n’avais pas vu depuis 1 mois !

Une fois arrivé devant ma chambre, Kyllian me plaqua doucement contre la porte, se rapprocha de moi, et m’embrassa, en posant délicatement sa main sur ma joue. Je fermais les yeux et lui rendis son baiser. Il s’éloigna un instant, et plongea son regard dans le mien, avec intensité. Mon cœur s’accélérait rien qu’à son regard dans le mien, c’était fou. Kyllian se pencha de nouveau vers moi, déposant un baiser au coins de mes lèvres, puis un peu plus bas jusqu’à descendre au creux de mon cou, m’en donnant des frissons, qui descendirent le long de ma colonne vertébrale – j’ai toujours été chatouilleuse.

KYLLIAN : « Bonne nuit. Je t’aime mon ange. »

« Bonne nuit. Je t’aime aussi. » Lui murmurai-je en retour.

Je restais là, adossée à la porte, le regardant s’éloigner, sans bouger. Mon cœur battait toujours la chamade. Je ne voulais pas qu’il parte, et de toute évidence, lui n’en avait pas plus envie que moi. Kyllian s’éloigna de quelques mètres avant de faire demi tour, pour revenir au près de moi, et de m’embrasser sans un mot. Ce fut un baiser différent de nos baisers habituels. Plus passionné, plus… Sauvage. Je passais mes bras autour de son cou, lui rendant son baiser un long moment, et ce fut pour une fois moi qui interrompis notre baiser.

« On se voit demain ? » Dis-je à contre cœur.

Kyllian acquiesça d’un signe de tête, et déposa un rapide baiser sur mes lèvres, puis un autre, et encore un autre… L’un comme l’autre, nous n’avions vraiment pas envie d’être séparés ce soir là, cela crevait les yeux, et Denise Connors, qui passait dans le couloir à ce moment là, sembla s’en rendre compte.

« Vas-y, je ne dirais rien à ton père Kyllian. » Dit-elle
« Merci Denise. Bonne nuit. » Lui dis-je, tandis qu’elle s’éloignait.
« Bonne nuit les enfants. »

J’adressais un sourire à Kyllian, finalement, nous n’aurions pas besoin d’être séparés, merci maman Connors qui nous couvrait. Elle avait confiance en moi, elle me l’avait déjà dit, tout comme elle avait confiance en son fils. Elle semblait d’ailleurs avoir davantage confiance en moi que son mari. J’ouvris donc la porte de ma chambre, et entraînais Kyllian derrière moi.

Assis sur mon lit, nous restions un petit moment à discuter, puis j’annonçais que j’avais besoin de prendre une douche. Je filais à la salle de bain, laissant Kyllian seul dans la chambre. Sous l’eau chaude, je pris le temps de penser à cette soirée, ç ces retrouvailles tant attendues… Et j’évitais de penser à nos séparations à venir, dans trois jours. Cela viendrait bien assez vite. Une fois que je fus sortie de la salle de bain, vêtue de ma chemise de nuit, ce fut Kyllian qui prit ma place, et pendant ce temps, je me glissais dans le lit, prenant soin de ne pas m’endormir. Je tournais le dos à la porte de la salle de bain, et Kyllian, qui de toute évidence avait joué la discrétion, se glissa sans bruit dans le lit, passant son bras autour de ma taille.

Je me retournais dans le lit, afin d’être face à lui, et déposais un baiser sur ses lèvres. Me blottissant contre lui. Je rivais finalement mon regard dans le sien, en silence, jouant distraitement avec la plaque qu’il portait autour du cou.

« Tu m’as tellement manqué. » Murmurai-je, en levant mon regard vers son visage familier, tout près du mien.

C’était officiel, Kyllian prenait un malin plaisir à me faire rougir. Et j’avais beau essayer de ne pas rougir, ce n’en était que pire. Quel chieur hein ? Mais ce chieur, je l’aimais plus que tout, et puis, comment en vouloir à son petit ami parce qu’il vous complimente, n’est ce pas ? Ce serait idiot.

KYLLIAN : « Hmm … Comment t’as deviné ? »

Il approcha son visage du mien, et, juste avant que ses lèvres ne rencontrent les miennes, je lui murmurais.

« J’ai un don. »

Ses lèvres rencontrèrent les miennes, et je prolongeais ce baiser, fermant les yeux. Certains ne croient pas au coup de foudre, surtout pas si jeunes, certains ne croient tout bonnement pas au grand amour, celui qui dure une vie entière, indéfectible… Et pourtant ! J’étais persuadé que je ne pourrais jamais aimer quelqu’un plus que j’aimais Kyllian. Plus le temps passait, et plus je l’aimais.

Kyllian m’avait offert un collier, magnifique, et son attention m’avait touché. Je me demandais d’ailleurs comment il avait pu craindre que je ne l’aime pas. Debout tous les deux devant le miroir, je regardais notre reflet, tandis que Kyllian passait le collier autour de mon cou. Il y resterait, je ne l’enlèverais jamais, il avait trouvé sa place, pour toujours. Comme j’avais donné pour toujours mon cœur à Kyllian.

KYLLIAN : « Tu es magnifique ! »

Kyl’ m’avait murmuré ce compliment à l’oreille, avant de descendre jusqu’à mon cou y déposer un baiser, tandis que je répondais, un rire dans la voix.

« Faut pas exagérer non plus ! »

Puis nous avions fini par aller nous coucher, afin que je raconte à Kyllian ma super bonne nouvelle du jour : le coup de téléphone du producteur pour l’audition. Kyl’ sembla aussi enchanté que moi par la nouvelle, me disant qu’il était fier de moi, mais bon, il ne fallait pas non plus s’emballer à l’avance… On fêterait ça quand, ou plutôt si, j’avais le rôle. Manquerait plus qu’un trop plein d’enthousiasme ne me porte la poisse. Rien que de rencontrer Kyllian,e t d’avoir l’occasion d’être dans ses bras, et de l’entendre me dire qu’il m’aimait devait déjà avoir épuisé mon quota de chance pour les… 200 années à venir.

KYLLIAN : « Tu rigole ? Tu vas tous les épater ! J’en suis sur ! T’es la meilleure ! »

Je souris, et Kyllian m’embrasse de nouveau. Je fini par me blottir dans ses bras et bien vite, sombrais dans le sommeil. Toutes ses émotions m’avaient exténuée ! Le sommeil était le bienvenu, d’autant plus qu’il était dans les bras de celui que j’aimais.

Un bon paquet d’heures plus tard, après une nuit sans rêves, j’ouvris les yeux dans ma chambre d’hôtel… Seule. Immédiatement, et sans aucune raison particulière, je m’inquiétais de ne pas trouver Kyllian. Il ne tarda pas à passer la porte de la chambre, mais mon soulagement fut de Courte durée. Il était blanc comme un linge, transpirait, et lorsque je pris sa main, elle tremblait… Lorsque je lui demandais si il allait bien, il me répondit, comme je m’y attendais, que ça aillait… Qui se ressemble s’assemble comme on dit. Mais sur ce coup, cela ne me faisait pas rire.

KYLLIAN : « Rien ça va t’inquiète pas. Juste mon diabète. »

« Rien, oh bien sur, tu tremble comme une feuille, et t’es blanc corne un cachet d’aspirine. Comment tu veux que je te croie ? » Dis-je en levant les yeux au ciel, avant de l’entraîner jusqu’au lit afin qu’il s’assoie. Vu l’état dans lequel il était, je ne voulais pas qu’il tombe dans les pommes… Je n’étais pas encore très douée en ce qui concernait gérer ses malaises dus à son diabète.

Lorsque je demandais à Kyllian si c’était son diabète qui refaisait des siennes – simple confirmation de ce que je savais déjà – il approuva d’un signe de tête, avant de mettre un carré de sucre dans sa bouche, pour finalement se lever, et aller à la salle de bain. Inquiète, je ne le quittais pas du regard, me levant même pour le suivre jusqu’à la salle de bain. Il n’avait vraiment pas l’air dans son assiette, hors de question que je le laisse seul. Je le suis de nouveau comme son ombre lorsqu’il regagna la chambre, et s’allongea sur le lit. Je m’assis sur le rebord du matelas, tachant de ne pas rester trop près de lui, histoire de le laisser respirer.

« Y a quelque chose que je peux faire ? Tu veux que j’aille chercher le médecin ? Prévenir tes parents ? » Demandai-je, ne sachant vraiment pas quoi faire.

La porte s’ouvrit sur Nate, et j’étais soulagée de le voir entrer. Il était un peu plus habitué que moi à ce genre de choses.

NATE : « Kyllian tu me prête ta … Et Kyl ça va ? »
KYLLIAN : « Ouais … juste mon diabète. »
NATE : « Tu rigole ?! Tu tremble et transpire comme un malade, tes malaises n’ont jamais était aussi forts ! J’appelle le médecin de l’hôtel. »

Je passais une main dans mes cheveux, d’un geste nerveux, tandis que Nate quittait la pièce afin d’aller chercher le médecin.

« Ca va aller ? Tu veux quelque chose ? » Demandai-je à Kyllian d’une voix anxieuse.

J’étais assise sur le rebord du lit, à distance suffisante cependant pour lui laisser l’espace nécessaire pour respirer. Je pris sa main dans la mienne et la serrais doucement. Je gardais le silence et lorsque le médecin, je me levas, afin de le laisser s’occuper de Kyllian. Je m’éloignais donc avec Nate.

« J’ai horreur quand son diabète fait ça… Heureusement que t’es arrivé, je savais trop pas quoi faire là… » Dis-je.
« C’est rien, t’inquiète. T’as pas l’habitude c’est normal. Mais ça faisait longtemps qu’il avait pas refait de malaise, et là, c’est pire que d’habitude. »
« Merci de me rassurer. » Raillai-je.
« Désolé. Mais il a l’air d’aller un peu mieux déjà. Plus de peur que de mal. » Fit remarquer Nate.
« Heureusement. » Soupirai-je.
« Restez encore allonger quelques minutes et ça devrait allez mieux. Mais vous devriez allez faire des prises de sang. » Annonça le médecin avant de quitter la pièce.

Nate demanda si il pouvait rester le temps que Kyllian aille mieux, et bien sûr, je ne fus pas contre. C’était son frère après tout ! Nate et moi revinrent auprès du lit, et je me rassis au bord, comme avant que le médecin n’arrive. Que d’émotions dès le réveil !

KYLLIAN : « C’est bon je suis pas mort, arrêtez de faire cette tête. »
NATE : « Tu nous as foutu une de ses frousses Kyl ! »
KYLLIAN : « Par contre n’en parlez pas à papa et maman, je n’ai aucune envie de faire une prise de sang. »
« Tu rigoles ! » M’offusquai-je. « Si tu dois faire des prises de sang, alors tu feras tes prises de sang un point c’est tout ! Et je t’y emmènerais par la peau des fesses si il faut, et je suis certaine que Nate m’aidera, pas vrai ? »
« Oh que oui ! » Confirma Nate.

Il était hors de question qu’il échappe à ses prises de sang, j’y veillerais personnellement ! Je ne tenais pas qu’il me fasse des frayeurs pareil tous les quatre matin c’était hors de question.