I don't want to say goodbye... •{ KYLLIAN

Hormis cette stupide cheville contre laquelle je pestais constamment – il fallait l’avouer, je ne faisait pas vraiment ce qu’il fallait pour arranger les choses – ma vie était bien plus agréable depuis que je vivais chez les Connors. Je n’avais plus à me soucier de ce qui se passerait le soir quand je rentrerais à la maison, de si mon père aurait encore trop bu, ou si il me laisserait tranquille. Je passais mon temps avec Kyllian, on me fichait la paix au lycée, puisque j’étais toujours avec lui, mes mean girls ne venaient pas dans mes pattes, et quand bien même elles tentaient une approche, Kyllian arrivait toujours à ce moment là. Et en dehors, c’était pareil, je suivais Kyllian partout, et il m’avait d’ailleurs montré son petit endroit « secret », un petit coin de plage isolé ou personne ne venait jamais… Un endroit où nous étions à l’abri des paparazzis, qui avaient bien entendu remarqué que je vivais chez Kyllian, et s’étaient empressés de faire courir des rumeurs, que Kyllian démentait à chaque fois. J’avais dit à Kyllian qu’il pouvait, si il le souhaitait, dire la vérité, que cela ne me dérangeait pas, et il m’avait répondu qu’il ne voulait pas tout de suite, que je n’avais pas besoin d’être harcelée par des paparazzi en ce moment. Pour sur, je ne courait pas après ce genre de publicité, je ne voulais pas faire la une pour avoir été vue aux bras d’une des rock star les plus en vue du moment, mais pour mon talent – autrement dit, pour le moment, je ne faisais aucune une de journaux.

Autre soucis, Alex me manquait. Eh bien oui, nous n’avions jamais été en froid jusqu’à maintenant, mais j’avais toujours de la rancœur contre elle, suite au fait qu’elle n’ai pas dit à Kyllian que je ne pourrais pas venir au concert. Et j’étais peut être gentille, mais fière, et bien qu’elle me manque, il était encore trop tôt pour que je laisse cette fierté de côté pour aller lui parler. Surtout que je ne tenais vraiment pas à me disputer avec elle.

Mais hormis les paparazzi et mon histoire avec ma BFF, ma vie était bien plus agréable qu’elle ne l’avait jamais été. J’avais un petit ami formidable, dont j’étais raide dingue amoureuse, et qui m’aimait lui aussi, et sa famille était tout simplement adorable. J’avais d’ailleurs bien ris à mon arrivée, lorsque la mère de Kyllian avait dit : « mais il n’y aucun problème un peu plus de gente féminine à la maison ne peut faire que du bien et puis comme ça peut être que Kyllian se tiendra mieux ! » Personnellement, Kyllian me convenait très bien tel qu’il était. Toujours est-il que j’avais été bien acceptée chez les Connors, à tel point que je me sentais d’avantage chez moi sous leur toit que lorsque je vivais chez mon père, c’est pour dire.

Kyllian avait parlé à sa mère de mon « petit problème » avec mon père, et je ne lui en voulais pas du tout sur ce sujet. Je considérais qu’à partir du moment où ils m’accueillaient sous leur toit – avec autant de gentillesse et de générosité, qui plus est – ils avaient le droit de connaître la vérité.

M’enfin assez parlé, je devais tout de même me dépêcher si je ne voulais pas arriver et que Kyllian soit déjà parti. Je pourrais toujours faire coucou à l’avion, mais je crains que Kyllian ne voie pas grand-chose. C’était donc pour cette raison que je galopais à travers l’aéroport, les gens me regardant passer avec étonnement, tandis que je me dirigeais vers là où devait se trouver Kyllian.

Lorsque enfin, je le vis, mon cœur avait fait un bond dans ma poitrine – comme à chaque fois – sauf que le fait qu’il allait partir me revint à l’esprit, t mon cœur se serra immédiatement. J’avais fini par m’arrêter de courir, tandis que Kyllian se levait du banc sur lequel il était assit, à côté de Nate, son jumeau. Je n’en pouvais plus, j’étais essoufflée, et ma cheville me faisait un mal de chien. Mais au moins, j’étais arrivée à temps, je ne m’étais pas rebousillé la cheville pour rien.

Je m’étais excusée auprès de Kyllian, tout en essayant de reprendre mon souffle, pour avoir failli rater son départ, mais j’avais zappé une chose : je ne lui avais pas dis que j’avais un rendez vous cet après midi, pour de la paperasse par rapport à mon émancipation. J’avais fini par me décider, mais n’en avait rien dit à Kyllian. Je savais cependant que cette nouvelle serait loin de lui déplaire.

KYLLIAN : « Moi j’ai bien cru que t’allais jamais venir ! Ils t’ont tenu la grappe ou est ce que t’étais ? »

« J'ai suivi ton conseil. Je suis allée remplir des papiers par rapport à ma demande d’émancipation. » Dis-je, l’air de rien. « Y a moyen qu’on aille s’asseoir ? J’en peux plus là. » Ajoutai-je en grimaçant.

C’était lassant de devoir jouer l’amitié parce que nous étions en public, et que les paparazzi risquaient de se trouver dans le coin. Ca l’était dans la vie de tous les jours, mais là, c’était pire que tout. Mon petit ami allait partir pour un bon moment, et je ne pouvais même pas me blottir contre lui ou l’embrasser comme je le souhaitais. Satané paparazzis !

Kyllian et moi allâmes donc nous asseoir sur un banc, un peu à l’écart de sa famille, afin d’avoir un minimum « d’intimité », même si ce n’était pas évident au milieu d’un aéroport bondé. ca faisait un bien fou de s'assoir, croyez moi, ma ceville appréciait bien ! Je me demandais juste si elle supporterais de me porter jusqu'à la voiture de Mme Connors, au parking... Pour l'instant, c'était compris.

« Oh, tu sais quoi ? » Dis-je, désireuse de retarder le moment des au revoir. « Y a une fille qui veut se marier avec toi, je l’ai croisée pendant que je venait jusqu’ici. Si t’es rapide, tu peux la rattraper. Elle est pas mal en plus, je t'assure. »

Je plaisantai bien entendu, je ne voulais pas penser qu’il allait partir, parce que, pitoyable comme j’étais, j’allais me mettre à pleurer comme une pauvre idiote que j’étais. Seulement, la semaine écoulée, j’avais passé tellement de temps avec lui, tout le temps, à me blottir dans ses bras, l’embrasser, ou seulement rester en silence à le regarder jouer de la guitare, ou du piano, ou bien allongée avec lui sur son lit à regarder un film bien tranquillement que je me demandais bien comment j’allais faire quand il ne serait pas là… Je jouerais avec Elvis, hein, ça occupe. Le lycée redeviendrait mon enfer personnel, et n’ayant pas le permis, je devrais faire la route jusqu’au lycée à pied. Aouch. Je devais trouver où Kyllian avait rangé mon skate. Je pourrais toujours passer du temps avec Frankie – ce gosse était génial – et la mère de Kyllian, Denise. Et tout au long de la journée, je n’aurais qu’une hâte, ce serait d’arriver au soir, où je pourrais appeler Kyllian. Vous pouvez imaginer qu’il aurait également droit à pas mal de SMS entre chaque appels, bien sur.